Une nouvelle fugue aux frontières perméables, sans imper, autour d’un tube à faire vibrer les ondes aquatiques. Notre tube de l’été poussera la fugue vers l’échappée, dans l’ivresse des profondeurs. En apesanteur, dans un tube à essais géant, imaginé par Jörg Müller, nous ébrouerons nos branchies, tout ouïes, à finir en nage. Et si cette éprouvette nous pousse jusqu’aux rives du paradis intra-utérin, et si cette colonne de Morris translucide invite quelque pin-up à faire des bulles, il y aura de la berceuse et du bikini…

Le tube est un récipient cylindrique de 3 mètres de haut et 90 centimètres de diamètre. La musique est un art du temps dans l’espace. La danse est un art de l’espace dans le temps. Et inversement. Tous deux organisent ou désordonnent son et silence, mouvement et immobilité. Un tube de grâce Des mouvements ralentis ou accentués par l’eau. Des bulles qui prennent un sens nouveau, une expiration, un cri, des mains qui s’agitent. L’ondulation des tissus qui forme une chorégraphie à elle toute seule, indépendante et élégante. Des actions aussi quotidiennes qu’enlever une chemise ou des bas deviennent irrésistiblement gracieuses.

Le Tube ou la poésie sous-marine La poésie peut être vue comme une façon de transformer le monde, et c’est plus ou moins ce que le tube a fait, en réunissant des artistes qui n’étaient a priori pas destinés à se rencontrer, mais aussi en apportant une autre vision de la danse, et transformant les mouvements et en leur donnant presque une autre consistance.

Des entrelacements accompagnés d’une musique étouffée donnant au tube des allures de cocon dans lequel deux êtres, communiquent de façon muette.

Équipe

Haïm Adri (chorégraphe -vidéaste)

Noémie Lambert (danseuse)

Samuel Dutertre (danseur)

Jörg Müller (circassien-danseur)

Sébastien Apert (musicien)

Christian Laurella (musicien)

Didier Forget (musicien)

Une coproduction de la Cie Sisyphe Heureux – Espace Dérives,  Conseil régional d’île de France dans le cadre de l’APAC et le Conseil Général du Val de Marne.