Ce n’est pas un cri ni une réflexion intellectuelle très avancée.

Ce n’est ni un regard plus poétique qu’un autre ni un départ fantastique dans l’imaginaire.

Ce n’est pas une déclaration d’amour terrestre ni platonique, ce n’est même pas l’énonciation d’une nouvelle forme radicale sans précédent ni un retour vers une forme ancestrale. Ce n’est pas plus politique que tout autre acte scénique ni plus terrestre que le besoin de manger.

Et c’est peut-être bien tout cela à la fois.

Imagine que le silence et la contemplation ne me conviennent pas. Que le militantisme avec ses raisonnements objectifs militaires non plus.

Ne reconnaissant pas « le centre », je ne lis plus les enseignes de droite ou de gauche. C’est peut-être bien simplement un être humain accessoirement artiste. Accessoirement puisque je suis là pour servir. Servir le besoin de reconnaître l’autre. Un besoin puisque c’est vital. Vital pour moi comme être citoyen d’être avec l’autre.

Avec l’autre, là où il est, soumis à des forces parfois abstraites souvent globales. Comme moi.

Forces, globales par leur incapacité à toucher l’UN.

Forces, globales par leur pensée des êtres comme masse, nombre, quantité.

Forces, globales par leur conception de l’être comme cerveau disponible, non identifié (sans identité). Non identifié car partie d’une masse de nombres arrondis.

Je ne souhaite pas m’embarquer dans les jeux de la globalisation. Ce que je ne souhaite pas à mon corps, je ne le souhaite pas à mes pensées. Je suis un danseur qui souhaite à ses pensées ce que je travaille avec mon corps.

Acte, sois spécifique et saches de quoi

Chorégraphie et interprétation : Haïm Adri

Création musicale et interprétation: Benoît Gazzal

Voix : Muriel Adri

Une production de la Cie Sisyphe Heureux